Les Celtes dans la Bible by Jean-Paul Bourre

Les Celtes dans la Bible by Jean-Paul Bourre

Auteur:Jean-Paul Bourre [Bourre, Jean-Paul]
La langue: fra
Format: epub
Tags: det_, Histoire, Celte, paganisme
ISBN: 9782221180815
Éditeur: Robert Laffont
Publié: 1990-01-09T23:00:00+00:00


Quand les Celtes écrivaient la Bible

Dans les temples d’Assur, ou de Babylone, les scribes gravaient les signes sur des tablettes d’argile qui étaient ensuite passées au feu, convaincus que le feu rendait les signes indestructibles. On appelait ça « brûler la lettre », et cette méthode a permis la longue conservation des écrits cunéiformes de Mésopotamie.

On gravait aussi directement sur les murs ou les colonnes des temples, à l’aide d’une pointe d’or, sur la poignée des armes, la lame des épées, parce que l’écriture était le lien magique, entre l’homme et les dieux.

Par la suite, les archéologues essayèrent d’en extraire un modèle syllabique, où les lettres s’enchaînent, se répondent, donnent un sens à la phrase. On s’aperçut bien vite que les écritures primitives gravées dans les temples de Mésopotamie n’étaient pas syllabiques, mais idéographiques. Les signes s’enchaînaient et se répondaient, mais d’une autre manière, qui défiait la logique de l’homme moderne. La signification venait de l’intérieur du signe, comme un feu qui couve sous la cendre. La forme était une façon de saisir, d’appréhender le contenu insaisissable. Toute la puissance du signe, sa magie, étaient là, dans la forme. Graver le signe devenait dangereux, comme de manier de la dynamite, ou de jouer avec le détonateur d’une bombe. Regarder le signe, sur la tablette d’argile, ou sur la pierre du temple, suffisait pour déclencher le charme, l’envoûtement, la malédiction, ou la vision.

Nous sommes loin de notre conception linéaire de l’écriture, où les mots n’ont aucune force, aucune substance. La Bible ne fut pas écrite autrement, et nous verrons que pour les rédacteurs du texte biblique, les mots n’étaient pas des mots, mais des signes, chargés d’une force, d’une puissance, capables d’agir immédiatement sur le lecteur. Saint Jean prévient, aux derniers versets de son Apocalypse :

« Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’Arbre de la vie et de la Ville Sainte, décrits dans ce livre. » (Apocalypse 22-18,19.)

Ajouter ou retrancher un signe peut déclencher des calamités, provoquer des extases, ou des terreurs. Toute la force du signe, de l’écriture, est d’abord celle de la parole, de l’incantation. Lorsqu’elle est gravée, la parole ne cesse pas d’être vivante, active. Les signes ne sont, bien sûr, que des manifestations de la parole suprême, originelle - le Verbe.

La Bible a été écrite entre l’Égypte et la Mésopotamie, entre le Nil et l’Euphrate, sur le trajet de la grande migration indo-européenne. En comparant les runes celtiques, les dialectes indo-européens, avec l’écriture du Moyen-Orient biblique, nous sommes surpris des concordances. Il y a là une écriture de base commune, qui a servi à écrire le livre sacré, dont nous savons que les trois quarts ont été rédigés en araméen.

C’est en 1802 que Georg Friedrich Grotefend découvre les inscriptions cunéiformes du palais royal de Persépolis. Il sera l’un des premiers linguistes à tenter d’arracher le mystère de l’écriture assyrobabylonienne.



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